Ma demande en PATERNAGE
Mon régulier a toujours été très clair sur le sujet, pas d’enfant. Cela a même été abordé lors de notre premier rdv (meetic) , entre le 2ieme et 3ieme verre je crois.
- - tu as 38 ans et pas d’enfants ? C’est bien les femmes courageuses qui assument de ne pas vouloir d’enfants..
- - Beh euh c'est-à-dire… que ..pas exactement…ce sont les circonstances de la vie qui font que, mais je garde la porte ouverte si jamais je rencontre le bon...
- - En tout cas ce ne sera pas moi…
Les mains se crispent sur les verres respectifs, les regards se font fuyants, un ange passe …on est au bord de la rupture de cette rencontre qui avait l’air si prometteuse il ya encore une heure. Des tas de points communs, une attirance que je sens réciproque, des éclats de rires déjà partagés. Cela ne ressemblait pas a un banal plan Q.
L’orage est passé et nous convenons mutuellement et intérieurement de laisser la chance au produit….Et c’est comme cela que l’on construit ce nouveau type de relation basée sur la complicité, le feeling mais pour laquelle aucun ’investissement amoureux n’est possible de part et d’autres. Les PCR ne partagent pas de projets de vie.
2 ans se sont écoulés et la relation est par ailleurs assez confortable, quelqu’un contre qui se blottir et qui t’emmène au resto et en même temps une disponibilité d’esprit toujours en veille au cas où the Man se présenterait. Ce qui n’a pas été le cas.
C’est donc par une moite soirée de juillet que je décide de l’informer de mes velléités de maternité et de mon souhait de l’y associer par la même occasion. Je prévois donc un dîner aux petits oignons et quoi se désaltérer. Nous prenons place sur mon balcon, face a la brise rafraîchissante, un verre de rosé a la main. L’humeur est badine , la discussion légère. Je trouve dommage de gâcher des le début cette si belle soirée avec un sujet qui fâche. Parce que je n’ai aucune illusions sur le sujet, je sais qu’il va me claquer le beignet et la porte par la même occasion et je ne vais plus jamais le revoir . Mais en même temps, JE NE PEUX PAS NE PAS LUI EN PARLER et aller directement me faire inséminer en Espagne. L’apéro se termine et nous prenons place au salon et j’essaie de trouver une transition dans la conversation pour faire doucement dériver la conversation vers le sujet en question. Je ne trouve pas la transition. C’est donc comme un cheveux sur la soupe, qu’entre la poire et le fromage , je lui déballe tout en vrac : mon opération, l’endometriose niveau 4, le délais maxi d’1 an pour tomber enceinte, l’Espagne, mon envie de maternité et enfin que je serais la plus heureuse des femmes si j’avais un enfant de lui.
Long, tres long silence …je lève doucement la tête pour le regarder partir….non, il n’est pas parti, il est la sur sa chaise a me regarder. Il se lève , me serre dans ses bras et me dit doucement qu’il me comprend mais qu’il est pas sur de pouvoir m’aider. S’en est suivi une longue conversation de 2 heures , sans conflits ou on arrive a une sorte de consensus : il me fera un enfant pour me rendre service mais il ne le reconnaîtra jamais...Il ne faudra jamais que je lui dise la vérité;
Proposition nettement insatisfaisante pour ma part, c'est ni plus ni moins que l'insemination avec donneur avec le mensonge en plus.
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